Les paysages du Périgord noir expriment avec nuance(s) l’identité géographique et humaine du territoire. L’exposition dédiée vous invite à appréhender l’évolution de ces lieux d’exception sur le long terme, de façon didactique. Cette mise en abyme du paysage à l’échelle de l’humanité est un préalable indispensable à la présentation de cent-vingt œuvres, qui sont autant de regards artistiques sur les paysages emblématiques du pays, du 19e siècle à nos jours, ici déclinés en dix focus – Beynac, Castelnaud, Commarque, Domme, La Roque-Gageac, Montfort, Sarlat, les vallées de la Dordogne et de la Vézère, les forêts de châtaignier.La confrontation des styles, techniques et cadrages, associée à des extraits littéraires, en donne une lecture inédite. Témoin d’une « terre d’enchantement » (Henri Miller, 1941), l’art se veut également témoin d’un temps, dans toute sa dimension patrimoniale.
De Léo Drouyn à Maurice Albe, les chantres du Périgord ont été inspirés par la beauté de la nature, de la lumière, de l’architecture qu’offrent les paysages. C’est Lucien de Maleville qui traduit le mieux cet attachement :
« Où s’arrêter ? Où planter son chevalet ? Tout vous émeut, tout vous sollicite. Cette terre si admirable fourmille de détails d’une telle richesse qu’on ne voit plus son étonnante construction.
Voilà à mon avis l’écueil pour le paysagiste. Cette région si attachante est un paradis pour l’illustrateur, mais elle est très difficile pour le peintre. Là, plus qu’ailleurs, peut-être, il faudra faire un choix sévère, éliminer, pousser jusqu’à l’extrême l’art du sacrifice, pour faire la besogne d’un peintre, dont la constante préoccupation doit être, je le crois, l’observation scrupuleuse de la lumière. »
Aux côtés des artistes renommés, les productions contemporaines donnent un éclairage sensible et singulier. La « ronde des Paysages » n’a pas fini de tourner…
Exposition organisée par la mairie de Sarlat / mise en œuvre et scénographie : service du Patrimoine. Entrée gratuite, visite commentée tous les mardis à 12h15/ Rendez-vous sur place, 1er étage de l’ancien évêché. du 13 juin au 16 août.