Au fil du temps, l’Etat n’a de cesse de se désengager reportant sur les collectivités locales nombre de ses compétences sans, bien évidemment, leur en transférer les moyens financiers.Cela n’a pas de limite puisqu’il va jusqu’à abandonner certaines de ses missions régaliennes, comme pour l’école.Dans le même temps il n’a aucune gêne pour reporter la faute des déficits publics sur ces mêmes collectivités locales.
Un jour l’Etat transfert les routes aux départements. Le lendemain il crée une nouvelle allocation sociale, le R.S.A., et décide unilatéralement de charger les conseils généraux de la gérer… et de la financer. Une autre fois, alors même qu’il s’agit d’une mission fondamentale que lui a confiée la Nation, il impose aux communes l’organisation des temps périscolaires et bien entendu une grande part de leur financement.Et voilà qu’aujourd’hui il force les Communautés de communes à instruire les permis de construire (n’oublions pas tout ce qui va avec : locaux, moyens matériels, personnels… responsabilités et financement). Tout cela sans le moindre euro d’aide (!!!).
A faire le dos rond en permanence, à ne pas ouvrir les yeux sur ce qu’il convient bien d’appeler un abandon des territoires -surtout ruraux- on prend le risque de créer une France à plusieurs vitesses : les grandes métropoles, les régions et départements riches d’un côté, qui pourront s’en sortir. Et de l’autre les territoires abandonnés à leur triste sort vers la porte de la paupérisation.