Parce que l’information n’est jamais suffisamment partagée, il ne faut pas hésiter à insister. Les Grenelles de l’environnement et la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte comprennent des dispositions contraignantes et nous obligent, sans délai, à faire évoluer nos comportements de producteurs de déchets.
Réduire, mieux valoriser, mieux traiter nos déchets ménagers : tels sont les défis à relever.
Quatre conséquences concrètes pour chacun d’entre nous en découlent : réduire de moitié la quantité de nos déchets éliminés en enfouissement ; augmenter de 30 % le recyclage ; réduire de 10 % l’ensemble de nos déchets ; poursuivre la valorisation des bio-déchets et lutter contre le gaspillage alimentaire. A l’horizon 2025.
Tout cela peut paraître à certains abstrait et à d’autres inatteignable ! Pas tant que cela, pour peu que chacun y mette du sien, adopte un comportement vigilant, accomplisse les bons gestes.
Pour preuve, il suffit de « décortiquer » l’état actuel de notre poubelle noire, c’est-à-dire de nos déchets ménagers partant à l’enfouissement. Les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Sur 100 kilos voilà ce qu’on y trouve : 34,3 kilos de déchets compostables, 22,6 kilos de déchets recyclables, 12,9 kilos de déchets évitables (gaspillage alimentaire, imprimés publicitaires, couches….), 5,2 kilos de déchets destinés à être portés en déchèterie…. et uniquement 25,1 kilos de déchets résiduels.
Sur 100 kilos, seulement 25,1 kilos de déchets placés dans la bonne poubelle, celle allant à l’enfouissement ? CQFD !! En accomplissant les bons gestes nos problèmes trouveraient rapidement une solution. Le premier d’entre eux serait simplement de retirer les 34,3 kilos de déchets compostables et de les mettre au composteur.
Café, thé, coquilles d’œufs, mouchoirs, essuie-tout, restes de pain, épluchures, feuilles mortes, féculents, herbe de tonte…. Autant de matières qui participeront à la fabrication d’un bon compost et qui ne partiront pas à tort et pour un coût très élevé à l’enfouissement (pour plus de renseignements rendez-vous sur sictom-perigord-noir.fr).
C’est la raison pour laquelle le Sictom a distribué gratuitement en Périgord Noir ces derniers mois 8 000 composteurs individuels.
C’est animé par cette même logique que le Sictom et la ville de Sarlat, avec la participation active des agents municipaux concernés, ont mis en place, à la cuisine centrale municipale, un composteur collectif. Le résultat est éloquent : en quatre mois plus d’une tonne de déchets fermentescibles détournés des ordures ménagères (- 23,5 %) pour finir en compost.
C’est bien la preuve qu’il nous est facilement possible de faire fondre de manière significative le poids de nos poubelles. Une part importante du chemin serait accomplie.