Le tourisme est devenu en moins de 20 ans un atout majeur de notre économie locale.Pour Sarlat et notre territoire, le tourisme c’est 2 millions de visiteurs chaque année ; 40 % à 50 % de nos emplois ; les 10 sites les plus fréquentés du Département ; une densité et une offre très importante en campings, hôtels, chambres d’hôtes, locations saisonnières ; une forte activité induite pour les entreprises du bâtiment et des travaux publics ; mais aussi pour les loisirs de tourisme qui ont connu un développement exceptionnel ; au même titre que la restauration ou les organisateurs de séjour…
Certes, l’activité liée au tourisme est parfois vécue comme une contrainte. Mais quelle serait notre situation sans l’extraordinaire plus-value apportée par le tourisme ? Mesurons, bien au contraire nos forces, nos atouts, nos capacités, que beaucoup nous envient.
Nos atouts sont importants, vous les connaissez : la beauté de nos paysages, notre capacité d’hébergement, nos sites, nos festivals, notre secteur sauvegardé et notre patrimoine architectural unique, notre gastronomie, nos manifestations évènementielles…. notre qualité de vie. Les contraintes existent aussi, il ne faut pas le nier. Mais le tourisme est d’abord une chance.
Aurions-nous par exemple cette offre commerciale à Sarlat, sans l’apport massif que représente le tourisme ? Aurions-nous, malgré, ici ou là, quelques tensions, un centre-ville aussi dynamique ? La restauration des rues du secteur sauvegardé, des réseaux électriques, eaux usées, eau, n’aurait pas été si rapide et aussi peu coûteuse pour les sarladais sans une telle fréquentation touristique. La modernisation en cours du Centre Culturel, largement utilisé par les sarladais, pas davantage.
La modernisation des principaux grands axes routiers conduisant à Sarlat et de nos entrées de ville n’auraient jamais, sans cela, été prioritaires.
Enfin, il faut bien voir aussi que les recettes des touristes contribuent au financement d’équipements qu’une ville de notre taille serait sinon dans l’incapacité de financer. C’est au final, par-delà l’économie et les emplois qu’elle génère, une chance que d’être l’une des toutes premières destinations touristiques françaises.
Lorsqu’il y a quelques années j’ai proposé que la ville de Sarlat mette en œuvre plusieurs évènementiels importants, j’avais la conviction que nous tenions là une opportunité exceptionnelle pour notre développement, une chance unique d’allongement de la saison touristique à désormais près de 10 mois.
Cela a commencé par la Fête de la Truffe, le Trophée Jean Rougié, puis, la Fête de l’Oie, un peu plus tard le marché de gros aux truffes, la chasse aux œufs de Pâques, les montées gourmandes de l’ascenseur Ste Marie autour de la truffe d’été, les Journées du Goût et de la Gastronomie…. et plus récemment « Sarlat swing it », sans parler du nouveau marché de Noël.
Tous ces évènements participent largement à l’activité économique, touristique et commerciale de notre ville, en attirant des dizaines de milliers de visiteurs à chaque rendez-vous, à des périodes généralement considérées comme « creuses » pour l’économie touristique.
Une ville qui n’attire pas, ne se renouvelle pas, est une ville qui se fragilise. Raison pour laquelle nous travaillons actuellement sur un nouvel événementiel dont nous dévoilerons bientôt les contours.
Franck Duval, Adjoint chargé de l’économie touristique et des événementiels
Mr DUVAL,
Tout à fait d’accord avec votre analyse.
Sarlat est une ville de moins de 10 000 habitants.
Je vis actuellement en Touraine et je connais des villes de moins de 10 000 habitants totalement inertes : Plus de commerces en centre-ville, plus d’animations, plus d’équipements ou des équipements mal entretenus, des services publics qui ferment faute de potentiel « rentable »…Des villes -dortoir en train de mourir, des villes qui deviennent sans intérêt.
Votre politique est bonne et donne des résultats.L’élargissement calendaire de la saison touristique est à poursuivre et à conforter.L’enjeu en est le développement de l’emploi durable et en année pleine. Avec tout mon soutien.
A mon sens, l’axe d’ancrage désormais prioritaire est le développement d’entreprises industrielles et de services.La spirale vertueuse consiste d’abord à implanter des écoles d’enseignement supérieur qualifiantes qui seront un filon de ressources pour les entreprises porteuses et permettront aux jeunes du sarladais d’espérer trouver un emploi au pays ; Ecole de journalisme numérique et des réseaux sociaux, école de commerce de ventes à distance (Ventes sur internet et il y a déjà quelques belles pépites en Sarladais), mieux exploiter les formations déjà réputées du lycée Pré de Cordy pour attirer l’installation ou la création des entreprises des secteurs d’activités concernés…Quand je regarde l’exemple de l’école internationale de Savignac les églises, s’ouvre , sans complexe, le champ des possibles en dehors de l’ile de France et des grandes métropoles régionales.
Offrir aux entreprises porteuses du Sarladais (TPL, Suturex, …) et à celles qui s’installeront, la facilité d’attirer des talents qui viennent d’autres régions est un élément rassurant et développeur.En vacances dans le Sarladais,beaucoup de jeunes diplomés rêvent désormais d’une vie professionnelle « à la campagne » en Périgord mais sont souvent retenus en ville par des contingences organisationnelles : Pas d’emploi pour le conjoint, pas de possibilité d’études supérieures pour leurs enfants, pas toujours facile de trouver seul le logement qui devrait convenir, des tracas pour inscrire les enfants à l’école, trouver une assistante maternelle ou une place en crèche.Accaparer à s’adapter au nouvel environnement professionnel, concevoir de passer du temps et de l’énergie à organiser sa vie personnelle est souvent rédhibitoire pour ces cadres à potentiel.
En Picardie, à Amiens, j’ai vécu une expérience facilitante et déterminante pour ces problématiques : La cellule d’accueil des cadres de la CCI d’Amiens,http://www.accueil-mobilite.fr/,un bel exemple que je vous invite à découvrir.
je vous remercie de cette contribution très intéressante à bien des égards et riche d’enseignements
cordialement à vous
FD
Bonjour Franck, bonjour à tous,
SARLAT est l’archétype de la ville culturelle moderne.
Cela semble paradoxal au regard de son passé et de son patrimoine ; et pourtant, c’est bien parce qu’elle est fondamentalement un lieu d’histoire, un ensemble architectural exceptionnellement préservé, que la ville peut rayonner dans la modernité.
SARLAT est en soi spectaculaire, rien d’étonnant alors qu’elle soit la scène de festivals du théâtre et du cinéma, la galerie de nombreuses créations artistiques, un espace festif à ciel ouvert, en un mot un lieu culturel total.
SARLAT est un théâtre historique où se jouent les distractions de la vie moderne.
La plupart des visiteurs le disent : un tel décor ! C’est un vrai dépaysement que d’être ici, la sensation d’être projeté dans un ailleurs, dans la vacance d’un temps et d’un espace à dimension humaine.
Sans doute cette projection est-elle idéalisée, mais s’arrêter un temps à SARLAT ce serait comme revenir au pays d’antan, loin de l’affairement du monde moderne, ce serait comme retrouver la nostalgie d’une qualité de vie que l’on croyait à jamais perdue.
Pourtant SARLAT n’a pas toujours été telle, et a bien failli être laissée à la ruine. La vieille ville, telle que nous la connaissons aujourd’hui, aurait pu disparaître comme d’autres dans les limbes de l’histoire.
C’est hier, en 1964, que son centre historique fut l’un des tout premiers secteurs sauvegardés de France, par application de la loi Malraux promulguée le 4 août 1962.
Aujourd’hui, la Culture à SARLAT ne peut pas être comme partout ailleurs, car SARLAT est ville de pierre certes, mais d’une pierre restaurée par la parole culturelle, d’une architecture refondée par le discours. SARLAT est toute entière « pétrifiée » de Culture.
C’est ainsi que SARLAT est une façade culturelle monumentale où le regard s’élève vers la permanence tangible de jours anciens, lieu où l’œil, admiratif et respectueux, contemple un temps la beauté d’une Cité médiévale dont la « renaissance » perdure.
Mais cette élévation du regard n’est que les prémices d’une expérience plus profonde et plus authentique de la Culture. Jouir de la beauté n’est pas encore l’Amour.
Cette conversion du regard n’est possible qu’à condition que l’œil soit celui de l’esprit qui voit au-delà de l’homme contemporain, du consommateur, à condition de savoir savourer ce lieu au delà de sa gastronomie, à condition de s’élever au-dessus de « l’homo touristicus » qui « transforme en trottoir tout ce qu’il foule et en devanture tout ce qu’il regarde. » – Jean Onimus.
Que SARLAT soit aujourd’hui devenue un pôle touristique incontournable est, bien sûr, une indéniable chance économique, mais le véritable enjeu culturel, le défi fondamental pour SARLAT est de ne pas s’y perdre…
SARLAT est une belle invitation au « voyage des sens » – mais pour quelle destination ?
Rêvons alors d’un « voyage du Sens » où la Culture serait à la fois direction et signification. Que sont les grandes œuvres et créations sublimes sinon autant de tentatives pour appréhender le sens de notre « finitude » ? La Culture c’est le testament de l’humanité. Charge à nous d’en déchiffrer les volontés et d’en mériter le legs.
« La Culture, c’est ce qui répond à l’homme lorsqu’il se demande ce qu’il fait sur terre. » – André Malraux.
C’est le défi que SARLAT doit relever, et c’est dans ce défi qu’elle trouvera la dimension de sa propre politique culturelle.
Par exemple, la Maison de La Boétie, est célèbre pour avoir accueilli les jeunes années du plus renommé des Sarladais, Étienne de La Boétie. L’image de sa façade est abondamment exploitée, de façon emblématique, pour représenter SARLAT, vanter la richesse de son patrimoine architectural et promouvoir la qualité de son terroir.
Mais finalement, rares sont ceux qui sont allés au-delà de cette façade. Plus rares encore ceux qui connaissent les écrits d’Étienne de La Boétie et ont lu sa subversive analyse des rapports domination-servitude : le « Discours de la servitude volontaire ».
Cette façade, photographiée par des millions de visiteurs, ne révèle ni ne laisse entendre à tous son langage, les paroles de jadis qui résonnent encore entre ses murs. La culture, son langage s’entend derrière la façade. Et, quelle est cette parole sinon celle d’Etienne de La Boétie ? Ce sont les fondements immatériels de son Discours qu’il s’agit maintenant de restaurer.
Si SARLAT d’hier est grande d’avoir porté en ses murs Etienne de La Boétie, SARLAT d’aujourd’hui doit encore en assumer son message.
Le jeune poète et philosophe humaniste est une comète dans le panthéon des illustres écrivains français, il est à la philosophie politique ce que Rimbaud est à la poésie, mais malheureusement méconnu car trop souvent réduit à une lecture libertaire caricaturale.
De la Renaissance, la pensée de La Boétie épouse le mouvement artistique et culturel dont les traits caractéristiques sont la soif de vivre, l’appétit de savoir, la lecture des textes antiques, l’esprit de libre examen. Cet élan remet en cause les mentalités du Moyen Âge et recherche de nouvelles formes de vies, de pensées et de cultures.
La question de la Culture et de son usage politique est centrale dans son Discours.
Pas seulement parce qu’il est celui d’un humaniste lettré, mais parce que pour lui, la conservation du pouvoir a toujours pour moyen la culture. La culture est le moyen de la politique. Pour le dire en une formule : « L’art de la politique c’est la politique de l’art. ».
De Gaulle en savait quelque chose, lui qui a créé le premier ministère des Affaires Culturelles en 1959, dont Malraux fut le chantre. « La culture domine tout. » – De Gaulle, Discours du 12 octobre 1963 à Bourges.
La culture a toujours quelque chose à voir avec la « domination » et, en réponse, avec la volonté de s’en libérer.
Le Discours de la servitude volontaire, au-delà de la mort de son auteur à l’âge de 32 ans, continue de raviver la jeunesse du monde avec ces mots que notre époque commence à peine à entendre : « Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres. »
Entendons celui qui n’a que 18 ans lorsqu’il rédige ce texte plein de sagesse.
Les hommes vivent en « servitude volontaire ». L’oxymore n’est pas rhétorique, il soulève une réelle et profonde ambiguïté.
Comment la servitude peut-elle être volontaire ? Comment peut-on avoir le désir de se soumettre ? Comment la liberté peut-elle se nier elle-même ? Autant vouloir ne plus vouloir, ou réclamer librement de porter des chaînes… Pourtant, c’est bien comme cela que « ça » marche : telle est l’étrange et implacable leçon du Discours.
La raison de cette « servitude volontaire » est que les hommes, élevés dès leur naissance en servage, prennent cette habitude pour leur nature. Puis, par faiblesse et peur d’être libres, tous les hommes obéissent plutôt que de résister à la contrainte. A force de soumission, ils deviennent lâches, mous et « efféminés ». Ils souhaiteraient plus de liberté mais n’ont plus le courage de la conquérir.
Le maître le sait bien et fait tout son possible pour avachir ses sujets, et les moyens de sa domination sont plus pernicieux que la force, bien plus subtils : la luxure, les récompenses, toutes sortes d’expédients, d’addictions, de festivités, de jeux, de compétitions, et autres exutoires…
Les hommes abêtis par tant de distractions, de spectacles, qu’ils trouvent beaux, émouvants, ou de plaisirs puérils qui les amusent, s’habituent à servir niaisement leur maître, et à lui obéir servilement.
Le Discours d’Étienne de La Boétie est un mode d’emploi pour ne pas être dupe du pouvoir, car ce n’est pas en luttant contre la tyrannie qu’on peut l’abattre, mais en comprenant ses mécanismes qu’on parvient à ne plus la subir, ni la désirer.
Tiraillée entre « asservissement » et « liberté » la Culture est ambivalente : est-elle simple divertissement ou doit-elle prétendre à émanciper, à libérer ?
« La Culture est une résistance à la distraction » – Pasolini.
Une politique culturelle courageuse doit choisir, elle ne peut se contenter de divertir, ou si elle le fait, elle doit avoir pour finalité la liberté. Divertir, émouvoir, certes, mais sans abêtir, sans avilir au point d’amoindrir les facultés humaines les plus nobles.
Nous vivons aujourd’hui, sans bien nous en rendre compte, une période historique charnière comparable à celle d’Étienne de La Boétie :
« Si le monde ne touche pas à sa fin, il a atteint une étape décisive dans son histoire, semblable en importance au tournant qui a conduit du Moyen Âge à la Renaissance. Cela va requérir de nous un embrasement spirituel. Il nous faudra nous hisser à une nouvelle hauteur de vue, à une nouvelle conception de la vie, où notre nature physique ne sera pas maudite, comme elle a pu l’être au Moyen Âge, mais, ce qui est bien plus important, où notre être spirituel ne sera pas non plus piétiné, comme il le fut à l’ère moderne.
Notre ascension nous mène à une nouvelle étape anthropologique. Nous n’avons pas d’autre choix que de monter… toujours plus haut. » – « Le déclin du courage » : Discours de Harvard – A. Soljenitsyne 1978.
» La culture est l’héritage de la noblesse du monde. »
» La culture ne s’hérite pas, elle se conquiert. »
Ces deux citations de Malraux semblent antinomiques car la première affirme ce que la seconde nie : l’une est héritage, l’autre conquête. Comprendre et surmonter cette contradiction ouvre la réflexion sur la Culture ; une véritable politique culturelle est à la fois héritage et conquête. Tenter de sortir de la « servitude volontaire » par la « culture volontaire »…
La culture n’est pas uniquement ce dont on fait état quand on est cultivé, un certain bagage, une certaine connaissance de l’histoire et des arts, des sciences et des humanités, elle n’est pas non plus une allégeance conservatrice au passé, à la tradition, au patrimoine, etc. ; la culture est toujours à créer, à inventer, à conquérir : les acquis culturels nous enseignent que rien n’est jamais acquis.
Ainsi la Culture n’est jamais donnée, et si elle s’hérite il faut encore la mériter. Plus encore, la Culture ne s’hérite que du mérite de l’avoir conquise. Elle doit alors s’entendre comme une orientation, une élévation « toujours plus haut », un idéal qui donne sens au développement de la personne dans la cité, de la personne citoyenne dans la collectivité éducative, sociale, économique, politique…
Dans son sens absolu, La Culture est à la fois mémoire et projet, une conscience collective confiante en son avenir : le souvenir de ce qui a été, son enracinement, avec le devoir de le transmettre et de l’enrichir. La culture est porteuse d’avenir tant qu’elle sait d’où elle vient. Lisons encore un extrait du Discours :
« Il s’en trouve toujours certains (…) qui ne s’apprivoisent jamais à la sujétion. Ceux-là, ayant l’entendement net et l’esprit clairvoyant, ne se contentent pas, comme les ignorants, de voir ce qui est à leurs pieds sans regarder ni derrière ni devant. Ils se remémorent les choses passées pour juger le présent et prévoir l’avenir. Ce sont eux qui, ayant d’eux-mêmes la tête bien faite, l’ont encore affinée par l’étude et le savoir. Ceux-là, quand la liberté serait entièrement perdue et bannie de ce monde, l’imaginent et la sentent en leur esprit, et la savourent. Et la servitude les dégoûte, pour si bien qu’on l’accoutre. ».
« Féconder le passé pour engendrer l’avenir, tel est le sens du présent. », cette belle phrase de Nietzsche pourrait être le credo de toute politique culturelle.
Ainsi, « Le ministère chargé de la Culture a pour mission : de permettre à tous les Français de cultiver leur capacité d’inventer et de créer, d’exprimer librement leurs talents et de recevoir la formation artistique de leur choix ; de préserver le patrimoine culturel national, régional ou des divers groupes sociaux pour le profit commun de la collectivité tout entière ; de favoriser la création des œuvres de l’art et de l’esprit et de leur donner la plus vaste audience ; de contribuer au rayonnement de la culture et de l’art français dans le libre dialogue des cultures du monde ». Article 1er du Décret du 10 mai 1982.
Ici, pour conclure, s’impose l’autre message d’importance du Discours : l’Amitié.
Lorsque les personnes ou les peuples s’unissent pour faire mal, ils sont complices, lorsqu’ils s’unissent pour faire bien, ils sont amis. Or, pour nos amis, comme pour ceux que nous aimons, nous voulons le meilleur c’est-à-dire, avec Étienne de La Boétie, qu’ils conquièrent leur liberté par la volonté de savoir, par la Culture. Amitié et Culture sont indissociables. Ne parle-t-on pas de femmes et d’hommes cultivés, d’amateurs éclairés, d’artistes passionnés, comme autant d’amis des Arts, des Lettres et de la Culture…
quel plaidoyer
rien à ajouter …
amicalement